The Dark Knight

Le film que j'attendais le plus depuis plus de trois ans est enfin arrivé sur les écrans... et c'est avec un peu de retard que je l'ai découvert en IMAX, et en VO (il fallait au moins ça!). Et je ne serai pas très original en classant ce film dans la catégorie : chef d'oeuvre intense.

J'étais un fan de la première heure de Batman Begins, ayant vu et revu le film au cinéma, je m'étais précipité sur le DVD, qui est aujourd'hui celui que j'ai le plus visionné sur mon lecteur. Je ne me lasse pas de la BO signée Hans Zimmer et James Newton Howard, les maîtres du genre. Comprenez donc que j'attendais avec impatience la suite, et dont quasiment aucune info ne filtrait, sauf que cette suite mettrait certainement en scène le méchant le plus célèbre de Batman : Le Joker.

Là où Begins contait la naissance psychologique et effective de Batman, et le mettait ainsi en lumière d'une manière épique et chevaleresque, The Dark Knight insiste sur les conséquences qu'engendre la présence de Batman. Le film est donc beaucoup moins centré sur lui, mais sur son environnement. Il a su certes redonner de l'espoir aux narrows... mais pourtant l'avenir apparaît bien sombre. La population est mitigée sur son compte. Le film est donc beaucoup plus psychologique et torturé que son prédécesseur. Car la principale conséquence de Batman est son exact opposé : un hommes dénué de règles, et donc totalement imprévisible. L'agent du chaos comme il se fait appeler est, comme Batman, totalement désintéressé : le Joker, dont les actions donnent à Bruce Wayne le devoir de se remettre en question.

Le film prend le temps de fouiller la psychologie des personnages principaux et secondaires, comme le commissaire Gordon par exemple. L'évolution d'Harvey Dent est jouissive de réalisme, adieu Tommy Lee Jones! Un regret cependant : Rachel Dowes, qui apparait dans ce film inexistante. Maggie Gyllenhal, qui m'avait fait sauter de joie à l'annonce du casting, m'a vraiment déçu, et je regrette donc Katie Holmes, qui est paradoxalement moins bonne actrice! Manque de charisme et de charme!

Le film est donc beaucoup plus sombre que Begins, mais paradoxalement plus crédible, de par la forme de Gotham City, beaucoup moins recherchée (Kinoo m'a fait remarquer que Dark Knight avait été tourné à Chicago, sans réelle transformation de la ville). J'étais anxieux à l'idée de certains élements du film, comme le costume renouvelé, mais celui-ci, expliqué parfaitement, apparaît très bien, idem pour la Batmoto.

On peut se poser des questions sur un scénario parfois poussé à l'extrême, avec une complexification de l'histoire due à des retournements de situation successifs. Les plans du Joker prévoyant à l'avance les plans de Dent et Batman élaborés au dernier moment et dans le secret le plus total... pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde, car chaque moment du film est prétexte à en découvrir toujours plus sur la psychologie des personnages en présence. Un joker qui jouit de se faire battre et qui n'a peur absolument de rien, surtout pas de la mort, Harvey Dent en sauveur démasqué de Gotham, dont on décèle les prémices sombres d'un avenir qui l'est tout autant, Bruce Wayne oeuvrant pour le bien, mais totalement torturé, et dont les conséquences ne sont pas si neutres...

Plus qu'un film de super-héros, cette oeuvre est un mythe, un thriller, un polar, un film inclassable. En rien risible, en tout dramatique et critique, The Dark Knight devient une icône. Il est le héros le plus proche de nous... Superman va avaler son slip!

Comments

[Nick'O]

On est d'accord, pour une fois! D'ailleurs on voit que tu as lu mon post avant de faire le tien! hahahaha!