Road Trip a Québec! Hotel Demers
Allez je me lance... pas facile de relater trois jours d'aventures voituresques avec deux potes dans les contrées de Québec! Déjà, deux jours avant, nous n'étions pas sur de la destination, nos sentiments se portant plutôt sur les chutes du Niagara et de Toronto... Mais le budget aura raison de nous, incapables d'aligner 200 dollars chacun (location de la voiture, essence, sites touristiques, hôtels et restaus). Alors direction le Nord, avec la ville de Québec et la côte de Charlevoix. Eric est prêt à nous accompagner avec sa Chevrolet Cavalier. Nous décidons de réserver sur place l'hôtel, car la faune d'internet n'offre pas une lisibilité suprême et nous décourage même parfois. Alors la valise faite, et l'appareil photo en poche, nous démarrons le vendredi vers 13h, après qu'Eric ait passé son entretien d'embauche (qu'il a raté, hélas!).
Eric se fait un plaisir d'être notre guide, en nous faisant passer par les coins inconnus de la banlieue montréalaise. Tellement qu'il faudra lui dire un moment que nous ne souhaitons pas passer notre journée sur la route... Allez, Direction Québec!
Impression générale de déjà vu... Québec est d'inspiration européenne et ça se voit! Selon Eric, ils ont plus d'argent que Montréal... ou alors c'est mieux dépensé, au choix! En tous cas c'est propre, c'est beau et ça donne envie de se promener! Mais d'abord un passage par l'office du tourisme pour réserver notre hôtel. 10 minutes avant que celui-ci ne ferme, nous interpellons la femme du comptoir pour qu'elle nous trouve une bonne chambre. Peine perdue, elle nous invite à rentrer dans chaque hôtel pour demander les tarifs et les disponibilités. Soit. Ce n'est pas un voyage romantique, nous privilégions donc les 1 étoile, et les bas prix :D On rentre donc dans chaque porte... "auriez vous des chambres s'il vous plait? Ahh (genre satisfaction) et à quel prix? bon... nous allons réfléchir..." Et ainsi dans 7 ou 8 places... A la fin, nous hésitions entre deux places: une chambre d'hôtes, 80 dollars, parking et petit déjeuner compris, en plein vieux québec. Imbattable... Les défauts? tenus par des personnes agées... et ça se voit... et ça se sent! Franck me dit que c'est le renfermé, je suspecte d'autres sources que la dignité humaine ne me permet pas d'exposer ^^. On hésite avec l'auberge de jeunesse 90 dollars, sans le parking, mais avec le petit déjeuner. Plein de jeunes, notamment des filles ^^. Inconvénient : un lit vide qui risque d'être occupé par on ne sait pas qui. et un confort assez limite.
Finalement nous prendrons sur nous les problèmes d'odeur et nous dirigerons vers "la maison de retraite". C'est alors que... personne ne répond. On sonne deux fois, trois fois. Rien. Finalement c'est un guest de la chambre d'hôte qui vient nous ouvrir. La propriétaire regardait la télé dans son coin, et le propriétaire aussi... Et comme ils sont sourds... mais en nous voyant, c'est comme s'ils nous voyait pour la première fois:
"oui c'est pour quoi?
- euhhh c'est pour la chambre!
- ahhh oui... alors je vous donne les lits Queen? (nous avions le choix entre deux chambres, une avec Queens, l'autre sans, mais celle avec les lits Queen, on devait partager la salle de bain avec un papi...)
- Non, nous prendrons les lits simples...
- (interloquée) mais c'est des Queeeeeeeennnnss!!!
- (surpris) oui, mais nous préférons avoir notre salle de bains privée...
- Mais vous savez, le monsieur avec qui vous partageriez la salle de bain, c'est un monsieur qui vient très souvent et est souvent là!
- (ne comprenant pas trop le sens de sa remarque, vu que justrement, c'est ça qui nous gêne lol) euhhhh (avec un regard vers mes collègues)... Non non mais les simples ça ira!
- Comme vous voulez... (ravie quand même!)
Jean-Luc et Jeanine Demers, avec Eric et Franck
C'est alors qu'elle veut nous expliquer comment aller au parking. Elle sort une carte, et se met à tracer la route au bic, en écrivant pleins de trucs au passage. Je lui dis alors:
"Si vous voulez, nous avons une carte!
- Oh mais moi j'y vois rien sur la carte..." Je regarde encore une fois mes coéquipiers me demandant alors ce qu'elle gribouillait depuis tout à l'heure sur sa carte à elle... C'est alors que Jean Luc, le mari, veut nous expliquer... Il nous explique, on comprend. Mais il insiste, il réexplique, accompagné de Jeanine. Donc c'est bon, on a compris.
Alors Jean Luc me prend par le bras... "allez venez, je vais vous montrer!" (avec accent profond!)
"Non mais c'est pas la peine, nous avons compris"... mais il avait déjà mis sa casquette. Je me voyais encore là dans 1 heure, étant donné que ce vieux monsieur était penché à 45° et qu'il insistait pour nous accompagner à pieds... Heureusement, il voulait en fait aller au bout de la rue, nous montrer un immeuble où se trouve le garage!
"ahhhhh oui merci... oui ce sera facile!"
C'est alors qu'il commence à se marrer... Il nous raconte que des invités (japonais) se sont déjà trompés... Il me regarde dans les yeux avec sa bouche ouverte, cherchant à voir si je rigolais à sa blague. Comme je n'avais absolument rien compris (l'accent étant vraiment très prononcé!), je rigolais (du genre Hé hé hé.. Ahh ne m'en parlez pas!) Enfin, il rentre chez lui, et nous allons nous garer!
Une décoration d'époque, mais une chambre confortable :)
Au retour, Jeanine était dans l'entrée...
"Et mon mari n'est pas avec vous?
- euhhhhhh ben non... (perplexe)... il est rentré tout à l'heure!
- mais non, il est pas rentré!
- ah (très perplexe... je me suis dit c'est bon, il a fait une attaque!) vous êtes sur?
C'est alors qu'elle regarde derrière la porte de la cuisine
- Ahhh mais il est là! il regarde la télé... Il me prévient pas celui là aussi!!!
- Hé hé hé hé (avec la goutte de sueur)
Enfin nous pouvons prendre possession de la chambre et se détendre un peu, avant d'aller dîner en ville. Seul problème de la chambre, la salle de bain privée est en fait séparée par une cloison ouverte en haut... La discrétion n'est donc pas la priorité ici, et il faudra user de "trucs" comme faire croire qu'on prend sa douche pour dissimuler les passages aux toilettes...
Petit déjeuner dynamique, et cloison ouverte ^^ (on ne dira pas qui officie)
Au moment de partir, c'est une petite discussion qui s'installe entre Jean-Luc, Jeanine et nous... Jean-Luc me parlera de ses souvenirs français... sauf que je ne comprends absolument rien à la discussion! C'est horrible, parce que je commence à rire nerveusement, en acquiéscant à ce qu'il me dit, mais je ne comprends rien du tout! De bons souvenirs :D