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Ptitmath
10 novembre 2010

Malaise cinéphile

Ca ne m'arrive pas souvent, mais quand ça m'arrive, je ne peux pas y remédier. Je choisis en général mes films avec soin, je ne suis pas du genre à aller voir un film au pif. J'ai toujours entendu de bonnes critiques avant, ou au moins vu la bande annonce. Pour le coup ce soir, j'avais entendu un bon bouche à oreille, mais absolument rien vu de ce film. Pourtant, au bout d'une heure, j'ai du sortir. Les petits mouchoirs, c'était pas pour moi.

les_petits_mouchoirs_affiche

Le premier film pour lequel j'avais éprouvé un tel malaise était Dancer in the Dark avec Björk, la chanteuse qui nous donne envie de se suicider à chacune de ses chansons. Une horreur. C'était une sortie de classe, je n'avais donc pas pu sortir. Mais pour le coup, je m'étais allongé sur deux ou trois sièges, et je n'ai pas ouvert les yeux, sous peine de renvoyer tout le déjeuner. Je ne supporte pas la caméra épaule. C'est systématique. Dès que ça bouge trop, j'ai la nausée. J'ai eu la même réaction pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind (avec Jim Carrey), film que j'ai par ailleurs beaucoup aimé en DVD lorsque je l'ai revu quelques années plus tard. Transformers 2 m'a fait quitter la salle au bout de quelques instants, même si Megan Fox était rassurante... et donc ce soir, c'est Les petits mouchoirs.

dancer_in_the_dark_1 eternalsunshineofthespotlessmindver4 Transformers_2_affiche

Attention, Danger!

Je dois dire qu'il n'y a pas que la caméra épaule qui joue, il y a aussi cette atmosphère que le réalisateur veut imposer dans son film. Pour le coup, Guillaume Canet a choisi des plans très serrés. J'étais mal à l'aise de franchir cette distante d'intimité que l'on respecte entre nous dans le cadre de la vie. Rajoutez à cela des personnages mal dans leur peau, un décor pas des plus joyeux, et une histoire qui ne décolle pas... au bout d'une heure j'ai abandonné. Je sais c'est dommage, je présume que la fin doit être très bien étant donné ce que j'entends partout sur ce film... Je n'aime pas en général les films où justement les personnages sont mal dans leur peau. Premièrement je n'arrive pas du tout à m'identifier à eux, mais surtout, je commence à me sentir moi aussi mal à l'aise en les regardant. Alors les symptômes apparaissent. Je transpire, je regarde autour de moi, je m'agite sur mon siège, et je n'ai qu'une hâte, que ça se termine. Quand je n'en peux plus, je sors.

Je crois que le Gaumont me déplait de plus en plus. Je redoute toujours mon entrée dans le hall où je serai agressé par cette abominable odeur infecte de mélange entre la moquette synthétique et les popcorns. J'ai à chaque fois ce soubresaut de dégout, qui me donne de plus en plus de mal, et en toute honnêteté, c'est une des raisons qui me pousse à rendre ma carte PASS. Bizarre, non?

Pourtant, je ne rejette pas les conditions cinéma pour des films que j'adore, et qui méritent d'être vus au cinéma... Mais j'ai l'impression que finalement, je dois laisser justement cette caractéristique pour des films que j'aurai sélectionné. Je garde le reste pour les soirées DVD!

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