La trinité cinématographique

Pardonnez moi mon père car j'ai douté. J'adore Ron Howard, j'adore Tom hanks, et j'adore Hans Zimmer... J'ai adoré le livre Da Vinci Code de Dan Brown lorsqu'il est sorti, l'ayant lu d'une traite, mais ayant été pas mal déçu par la fin. Un suspense haletant avec des révélations en tous genres sur notre Histoire. Bien sûr, impossible de vérifier si Dan Brown affabule ou pas, alors on se dit pourquoi pas, et on lit en croyant tout ce qu'il raconte... Et chose étarnge, alors que tous ces éléments étaient réunis, je n'avais jamais été tenté de voir le film, ne l'ayant même pas vu au cinéma. Il faut dire que le risque était grand d'être totalement déçu, comme j'ai pu l'être avec les Harry Potter, dont l'adaptation ne peut reproduire avec fidélité la complexité et la richesse du roman.

Mais ayant prévu d'aller voir Anges et Démons au cinéma, je me suis rattrapé, et hier soir, mon lecteur DVD diffusait la version longue de Da Vinci Code, de Ron Howard, avec Tom Hanks et Audrey Tautou. Et contre toute attente, alors que je m'attendais à un film pourri, alors que je m'attendais à un Tom Hanks moyen, et à une histoire mal racontée, je dois le dire, j'ai été totalement conquis. Non seulement je trouve que le film reste fidèle à l'esprit du bouquin, mais en plus, j'ai trouvé Tom Hanks superbe, et Ian MacKellen de même. Mention passable pour les acteurs français Jean Reno et Audrey Tautou, mais ça doit pas être facile de réciter des textes français écrits par des américains... ("fais gaffe ou je vais t'écraser son cigare dans la main") ça ne sonnait pas très juste. Tom Hanks a juste rattrapé tout le film à lui tout seul, se sentant inspiré par les divinités sûrement ou tout simplement parce que c'est le meilleur acteur. Certes, le film est parfois un peu rapide, et il faut avoir lu le livre pour comprendre qu'il y a plus derrière ses découvertes parfois faciles.

Et je dois avouer que je suis resté scotché, à la fin du film, par une dernière séquence totalement magistrale. Pourquoi ai-je douté une seule seconde de Ron Howard? Cette dernière séquence est à couper le souffle, conduite par une musique épique. C'est comme si Jesus s'était mis au synthé! Tout le film est une belle aventure, mais cette dernière séquence, montrant Tom Hanks ayant eu la révélation, et parcourant les rues de Paris jusqu'à la pyramide du Louvre, s'agenouillant enfin, avec ce plan de caméra plongeant à travers la pyramide. La musique est tellement intense que j'en ai eu des frissons pendant toute cette séquence. Et depuis, je ne peux plus m'arrêter d'écouter cette bande son, et ce morceau : chevalier de Sang Real.

Hans Zimmer a une fois de plus été touché par la grâce divine en composant ce morceau. Tom Hanks a su retranscrire la souffrance et la libération de l'esprit, et Ron Howard a su magnifier son histoire par cette séquence. Ca doit être cela, la Trinité.

PS : par contre, Anges et demons, était pourri. La résurrection n'a pas eu lieu.

Comments

[sylvinne]

Autant l'adaptation du Da Vinci code a été assez réussi (malgré quelques passages survolés), autant ce cher Ron a pris ses aises avec Anges et Démons, au point de revoir la chronologie des événements, les liens entre les presonnages et, blaspheme absolu, de faire en sorte que ce soit le Vatican qui fasse appel à Robert Langdon!!!
En tout cas, on verra si l'adaptation du prochain (en cours d'écriture par Dan Brown) relèvera plus de Da Vinci code ou d'Anges et Démons!!!

[ratus]

tu m'as bien fait rire ahah

"c'est comme si jésus c'était mis au synthé"

[Bgex]

Bon bah jusqu'à ton PS j'allais te dire que t'allais forcément être déçu par Anges et Démons... en puis bah trop tard. Je sais pas si ça vient du bouquin (que j'ai pas lu) ou de l'adaptation, mais c'est bourré de scènes improbables (un spécialiste de symbologie ancienne qui ne parle pas latin !?, une salle d'archives ou tu peux mourir asphyxié à cause d'une simple coupure de courant, avec des étagères de 10 tonnes fixées au sol que tu peux renverser à la simple force des pieds wouhou !), des énigmes résolues en un clin d'oeil, une morale à deux balles sur la science et la religion, et un camerlingue pilote d'hélico invincible.